Découvrez les secrets de survie ! 7 conseils pour des vacances mémorables chez les grands-parents. Une aventure intergénérationnelle à ne pas manquer.
Un résumé de nos dernières vacances avec les grands parents :
Moi : «Forza poupette, c'est l'heure du dodo maintenant!»
Ma fille : «Non papa, je veux encore jouer!»
Moi : «On était d'accord que c'était la dernière ! Fait des bisous à tout le monde et on y va...»
Ma mère : «Pff, rabat-joie ! Arrête de l’embêter, elle a fait une grosse sieste aujourd'hui»
Moi : «Mais maman, je t'ai déjà expliqué que...»
Ma mère (qui me coupe la parole) : «Allez allez viens ma chérie ... Nonna fait quelques parties avec toi!»
Ce scénario, nous l’avons tous déjà des dizaines de fois ... Personnellement, je reste toujours bouche bée face à ce genre de comportement !
Mon esprit s’envole ailleurs et je me demande : mais où est passée cette dame qui m’engueulait quand je voulais rester plus longtemps dehors pour jouer avec mes amis ?!
A part le fait que ma mère devrait lire mon article ''Bien dormir : le secret des champions'', je suis intimement convaincu qu'il s'agit du grand mal des nouveaux parents : autant d'efforts fournis afin de créer une routine solide et bien rodée ... des semaines pour s'accorder avec nos enfants sur certaines ''règles élémentaires'' ... ou tout simplement afin d'arriver à faire respecter le ''deal'' passé ensemble ... le tout jeté dans la poubelle en quelques jours ... !
Mais alors, comment faire pour ne pas se faire gâcher tout ce beau travail, entrepris tout au long de l’année, lorsque nous décidons de partir en vacances avec les grands-parents ?
Pour cet article du mois d’août j'ai décidé de réfléchir à mes meilleurs conseils, pour survivre aux vacances avec les grands-parents !
C'est parti !
Conseil n°1 : Privilégiez des courtes périodes lors de vacances avec les grands-parents
Cela semble un conseil banal et pourtant... Nous sommes souvent enclins à se laisser gagner par l'enthousiasme lorsque nous sommes en pleine organisation des vacances : d'autant plus si cette organisation se passe lors d'un appel en visio ou d'un diner légèrement arrosé.
Il est au contraire important de faire trésor des expériences précédentes afin de connaître et surtout respecter nos limites de tolérance : il sera donc bien plus profitable pour tous d’organiser un simple week-end ou une petite semaine pendant laquelle tout le monde profitera des moments passés ensemble.
Méfions-nous donc de cet élan trompeur qui nous mène à vouloir à tout prix réserver une location pendant 15 jours et, 3 jours plus tard, se retrouver à faire des grandes respirations dans le sac du pain en papier kraft, pour ne pas défenestrer la ''belle-doche''!
Un autre conseil, dans le conseil ... privilégiez deux localisations différentes afin d'avoir toujours une porte de sortie (en cas d'urgence), si la situation se fait ingérable : « Bon, nous on y va car on doit encore étendre le linge de ce matin, laver les enfants, etc…»
"N’ayons pas les yeux plus gros que le ventre!"
Conseil n°2 : Répartissons-nous les tâches
Je le sais... on nous avait promis, tel d’habiles vendeurs du télé-achat, des vacances dans lesquelles on serait nourris, blanchis et, surtout, « débarrassés » des enfants toute la journée. Mais soyons honnêtes : dans quelle autre occasion pouvons-nous passer autant de temps avec nos enfants ?
De plus, il s'agit de vacances … pour tout le monde !
Nos parents ont beau être à la retraite, avoir élevé une armée d'enfants, avoir une bonne influence sur nos petits ... ils n'ont plus 30 ans ! Il faut les soulager ...
Je suis convaincu que, lorsque nous somme parents, nous sommes toujours en train de donner l'exemple à nos enfants : rester avachis sur le canapé pour se faire servir ne transmet rien de positif.
Je crois au contraire que s'entre-aider dans la bonne humeur, dans l’intérêt de la découverte, surtout quand, comme moi, vous avez la chance d'avoir une famille multiculturelle, est une formidable occasion de tisser et renfoncer des liens extraordinaires.
"Se faire aider, ne signifie pas se faire servir!"
Conseil n°3 : Délimitons les paramètres et les périmètres
Il est vrai que les vacances sont un moment de détente. Il est vrai également que lors des vacances, nous pouvons nous permettre d'être plus souples. Il est tout aussi vrai, que certaines valeurs d'éducation se doivent d'être respectées en toute circonstance. Et par n'importe qui!
Plutôt que de passer nos vacances avec les grands-parents à faire le chien flic, derrière tout le monde en mode T9 (correction), il sera bien plus efficace de lister 5, 7 ou 10 règles simples et claires.
Vous ne pècherez pas d'originalité si vous arrivez, le jours J, avec une belle liste, écrite sur un bout de carton avec les enfants, prête à être affichée sur le frigo de mamie.
Par exemple, au lieu de passer la journée à arracher de la bouche de vos enfants les cookies que les grands-parents leur donnent, stipulez plutôt quelque chose du genre : « Pas de grignotage entre les repas ».
Ceci vous permettra de pouvoir être un peu plus flexibles, tant que tout le monde est à table, mais aussi à rester fermes dans toutes les autres occasions. N'ayez pas peur de ramener votre père face au frigo et lui faire répéter à haute voix la règle bien affichée!
Le moment est venu de s'émanciper les amis! LOL!
Autre petit conseil, dans le conseil : décidez ces règles avant les vacances avec les grands-parents, de manière à ce que chacun ait l’opportunité de mettre sa petite règle à lui (et oui ce sont de grands enfants eux aussi !)
"Peu de règles, mais claires!"
Conseil n° 4 : Réglons nos comptes en dehors et pas devant les enfants
En vacances avec les grands-parents, nous nous retrouvons souvent en cohabitation forcée : dans un environnement où chacun doit trouver ses espaces, où tout le monde essaye de retrouver une routine similaire à son quotidien sans pour autant nuire ou déranger les autres ... Il est donc fort probable que certains désaccords se transforment en dispute.
Au-delà de toute justification ou légitimité sur les raisons pour lesquelles laisser échapper un éclat de voix, je propose de voir ceci au travers des yeux de nos enfants. Les effets sur eux sont pratiquement toujours les mêmes : peur, tristesse et/ou bouleversement.
Sans que cela soit trop technique : il nous est suffisant de savoir que nos enfants ne sont pas sûrs sur le plan émotionnel.
Ceci se traduit donc par la création d'une atmosphère stressante, non seulement propice à l'installation d'une profonde insécurité chez nos petits, mais qui, en plus, risquerait vraiment d'affecter leurs relations avec nos parents.
Ce qui, à mon humble avis, est vraiment très (très) dommage!
Si en plus on part du principe que, en règle générale, les disputes avec nos colocataires temporaires éclatent pour des bêtises, il vaut vraiment mieux se donner la peine de ravaler sa fierté, faire de bonnes respirations (oui, oui allez chercher le sachet du pain) et attendre un moment de calme pour en rediscuter.
Nos enfants n'ont pas à subir les conflits entre adultes : surtout si cela pourrait gâcher la vision qu'ils peuvent avoir de leurs grands-parents.
Si cela devait donc se produire, mon conseil est d’apaiser, sans dramatiser ni banaliser. Régler ce différend loin des oreilles et yeux sensibles, puis revenez en montrant des signes de réconciliation (accolade, bisous, etc.). De plus, expliquez à vos enfants ce qu’il s'est passé : ne laissons pas la place au doute.
"Tout ce que les enfants ne savent pas, ne peut pas les aider"
Conseil n°5 : Rappelons à nos enfants que nous sommes des invités
Celui-ci est plutôt un conseil qui s'adresse à ceux qui se rendent chez les grands-parents pour les vacances.
Sûrement, mamie est la femme la plus douce et patiente au monde. Certainement, papi est l'homme le plus rigolo sur terre : ceci ne signifie pas pour autant, que nos enfants peuvent se transformer en fauves anarchiques !
Surtout si les grands-parents ne disent rien !
Il est important de transmettre le respect pour les personnes qui mettent gentiment à disposition leur demeure pour que l'on puisse jouir du temps passé ensemble. Si, en tant que parent, nous sommes les premiers à se montrer irrespectueux, laissant nos affaires partout, banalisant le fait que tous courent avec les chaussures sur le canapé etc...
Comment prétendre que nos enfants deviennent respectueux ?
"Les enfants s'inspirent toujours de nos comportements"
Conseil n°6 : Créez des situations win/win
Pour expliquer cette expression anglaise qui ne signifie rien d'autre que ''gagnant-gagnant'', je reviens sur mon exemple d'ouverture de l'article.
Dans une situation semblable, il est évident que nous pouvons très facilement porter l’étiquette du méchant : nous imposons notre vouloir... un bon coup de poing sur la table... on répète à tout le monde « c'est moi le père » ... et avec beaucoup d'autoritarisme nous ramenons nos enfants au lit, en risquant de glisser sur les larmes qui tombent à flot ...
Problème ? Nous avons perdu toute autorité!
Il est bien préférable d’essayer de regagner instantanément en souplesse et plutôt réagir de cette manière :
« Ok chérie, ok Nonna, nous allons procéder ainsi : vous faites une dernière partie ensemble, papa monte préparer le lit pour le rituel du coucher. Dans 5 minutes Nonna t’amène dans la chambre, on fait des bisous tous ensemble et puis on va au dodo ».
Évidemment je me reconnecte au conseil n° 3, il faut à tout prix une complicité de la part de l'autre personne : autrement il ne vous restera qu’à descendre avec une belle bassine d'eau froide à verser sur la tête de Nonna ... je suis certain que cela ferait beaucoup rire ma fille !
"Être autoritaire, nous fais perdre notre autorité"
Conseil n° 7 : vacances avec les grands parents : faisons leur confiance et profitons !
Je pense qu'en parcourant ces quelques lignes vous l'aurez compris : s'acharner, vouloir garder le contrôle sur tout, nous vole tout moment de plaisir.
Lâchons prise et profitons ... Lâchons prise et reprenons le contrôle de la direction que l'on souhaite donner à ces vacances : quel souvenir voulons-nous garder de celles-ci ?
Sauf si la situation est vraiment grave (bien-sûr), soyez tranquilles : vos parents ne seront pas en mesure de tout détruire sur leur passage.
Nous serons capables de récupérer les bonnes vieilles habitudes, en rentrant à la maison. À la limite j'aurais presque envie de dire : faisons confiance à nos enfants. Ils seront capables de faire la différence.
"Lâcher prise pour reprendre le contrôle"
Les grands parents ne sont pas là pour éduquer
Je sais qu'il y a des grands-parents qui lisent mes articles et je souhaite m'excuser ... j'ai été un peu ingrats vis-à-vis de vous.
Je fais vraiment parti de ces gens qui pensent aux grands-parents comme l'un des piliers formateurs pour les valeurs de nos enfants. À la fois, soutiens affectifs précieux et auxiliaires de choix, les grands-parents sont pour moi des repères importants pour les enfants.
Les grands-parents sont surtout porteurs du passé, des histoires familiales et des souvenirs qui nous concernent. Ils méritent qu'on leur laisse vivre leur rôle.
À mon avis l'éducation d'un enfant est faite d'équilibre : une certaine rigidité se doit d'être compensée par de la douceur. Sans oublier qu'il s'agit d'interlocuteurs privilégiés de l'enfant : confidents, capables d'offrir un espace de discussion sans jugement.
Alors, si tout de même ces quelques conseils sont très utiles, rappelons-nous ce dont on se souvient de nos grands-parents ?
Je suis convaincu que parents, enfants et grands-parents font un apprentissage qui est réciproque. N’oublions pas que, pour nos parents, nos enfants sont la chaire de leur chaire ! Ils ne pourront que vouloir leur bien, leur sécurité et leur transmettre de l'amour.
Soyons souples et forçons nous d'accepter leur manière de transmettre cet amour : parfois avec un câlin, parfois avec un écart à la règle, parfois avec un carreau de chocolat.
Je vous souhaite un merveilleux été, surtout à tous ceux qui ont la chance de partager leur vie avec leurs parents : demandez à ceux qui n’ont plus les leurs. Ils vous diront que vous avez beaucoup de chance de pouvoir encore vous prendre le chignon avec eux.
Naturellement,
Mauro 🌱
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