Sommeil de l'enfant : un trésor à protéger ! Explorez les bienfaits essentiels du sommeil pour nos petits et découvrez les clés pour favoriser leur épanouissement.
Le sommeil de l'enfant, ma petite anecdote :
« Je me sens coupable de déjà le mettre au lit : je viens de rentrer à la maison ! »
« Elle ne veut pas aller dormir, je ne vais pas la forcer. En plus aujourd'hui elle a fait une sieste d’une heure 30, c'est normal qu'elle n'ait pas sommeil !! »
« Tant pis si tu ne fais pas ta sieste, tu dormiras mieux ce soir. »
Ce genre de phrases nous les avons tous entendues : je les ai toutes dites également. Pourtant, et je le dis pour moi avant tout, cela trahi une vraie et propre désinformation.
Rappelons-nous, nous venons de ces générations ou « tout ce qui ne tue pas, nous renforce ».
Je souhaite alors à travers cet article partager ce qui est important de savoir sur le sommeil de l'enfant et ses bienfaits.
"Bien dormir, ça s'apprend ... et ça se transmet ..."
Quelle est la mission ultime, l'évidence commune à tous les parents ?
Garantir un futur heureux, épanouis et en santé pour nos enfants.
Alors dans ce sens, avec cette bienveillance, je souhaiterais vous expliquer certains « pourquoi », concernant le sommeil de nos enfants.
Pourquoi le repos est le secret de tout champion ?
Pour avoir travaillé dans le milieu sportif de haut niveau, comme la UEFA Champions League, je sais qu’un athlète possède 3 grands axes de travail pour s'améliorer et progresser:
- L'entrainement : intense, régulier et encadré
- La nutrition : adaptée, saine et personnalisée aux objectifs
- Le repos : moment pour mettre le corps en mode ''économie'' ; fondamental pour se régénérer et récupérer
Et bien devinez … Pour nos enfants c'est exactement pareil : leurs organismes sont en constante évolution.
Non seulement ils doivent assurer et maintenir l'équilibre de tous les systèmes impliqués dans leurs fonctionnements (respiratoires, digestifs, glandulaires, etc.) , mais en plus ils doivent capitaliser chaque expérience pour en ressortir plus fort.
C’est au travers d’expériences que nos enfants construiront leur confiance et conscience.
"Les enfants jouent un jeu qu'ils ne peuvent pas perdre"
Dans cette aventure qu’est la vie, le sommeil de l'enfant joue un rôle fondamental dans son équilibre (comme de l'être humain de manière générale).
Dormir signifie en effet rentrer dans un mode économie. Dans cet état, le cerveau de nos enfants a la possibilité de se consacrer entièrement à la croissance.
L'hormone de la croissance est d’ailleurs produite pendant le sommeil.
C'est un peu comme si, durant la nuit, le corps s'activait en produisant des messages chimiques, des enzymes et protéines qui ont pour objectif d'établir un réseau de connexions.
Pour simplifier, c'est comme si la nuit, toutes les cellules du corps de l'enfant se connectaient en réseau, sur internet. La communication est active.
Le but ? La croissance.
Mais quel genre de croissance ?
Cette mise en relation entre toutes ces cellules est un peu la clé des apprentissages liés au mouvement, à la mémorisation des connaissances ou encore à la régulation des émotions.
Voilà pourquoi le repos est le secret de chaque champion : il a un rôle majeur dans le bon développement d'un enfant. Un vrai allié de croissance.
Comment repérer les signes de fatigue ?
Nous connaissons la fatigue : du moins c'est ce que je croyais.
Lorsque nous, adultes, sommes fatigués, nous cherchons un fauteuil, un banc dans un parc, un lieu calme pour fermer les yeux.
Nous cherchons le silence... un moment presque de recueillement.
Ce sera donc pareil pour mon enfant alors ?
Pas du tout !
Pour un enfant la fatigue s'exprimera par une forte excitation, suivie d’irritabilité.
Il ne cherchera pas le silence mais très probablement il pleurera, fera des colères.
Non, il ne voudra pas son jeu préféré et il restera avec son humeur épouvantable, malgré nos tentatives de négociations.... ou menaces.
A cause de cet état d'adaptation perpétuel dans lequel il développe leur croissance : leur corps essayera plutôt de s'habituer à lutter contre la fatigue.
L'ingrédient principal d'un bon sommeil chez l'enfant : la sieste !
Grâce à ma fille, j'ai commencé à voir la sieste comme un moment privilégié pour elle : que ce soit à la maison ou à la crèche.
Au-delà des différentes propriétés et bénéfices sur le plan neurologique, en tant que papa j'ai vraiment remarqué que faire la sieste lui permet de se sentir bien l'après-midi et même, contrairement aux idées reçues, de mieux dormir la nuit.
Je le répète : sauter la sieste, ne lui permettra pas de mieux dormir cette nuit !
Au contraire : la sieste est essentielle pour assurer un bon équilibre physiologique et nerveux de l'enfant.
Je pense vraiment que la sieste est aussi importante que prendre soin de sa peau, de sa nourriture ou de prendre du temps pour lui montrer mon amour.
"Le sommeil n'est pas un moment de pause de l’activité mentale"
Ceci est également une croyance très répandue mais fausse : comme je vous l’expliquais plus haut, durant le repos, le corps et le cerveau se consacrent à d'autres tâches.
Il est donc essentiel d'instaurer des moments de "pause" pendant la journée de l'enfant.
Les effets positifs sont vraiment nombreux et essentiels à son équilibre mental, psychologique et émotionnel.
En effet, faire la sieste procure une nuit plus tranquille.
C'est vraiment comme s’il s'agissait d'une coupure en milieu de journée : elle permet de faire retomber l'agitation le temps d'un cycle de sommeil profond.
Ceci a le grand avantage de faire en sorte que la journée se terminera plus calmement, sans période d'énervement.
"Pas de sieste = plus de cauchemars chez l'enfant"
Oui, oui, vous avez bien lu !
L'absence de temps de repos pendant la journée (sieste), obligera le cerveau à organiser un moment supplémentaire de ''récupération'' dès qu'il en aura la possibilité (au coucher du soir).
Neurologiquement, cela se traduira par un enchaînement de deux cycles de sommeil profond consécutifs en début de nuit.
En temps normal, ces cycles profonds sont entrecoupés par une phase de sommeil paradoxal.
Cette absence favorise les épisodes de terreurs nocturnes que connaissent bien des enfants (et parents !).
Durée de la sieste en fonction de l'âge de nos enfants ?
Selon l'âge et le comportement de l'enfant, le nombre de siestes dans la journée varie.
Pendants la croissance, les rythmes du sommeil de l'enfant varient également.
En effet, plus l'enfant grandira, moins les siestes seront nécessaires.
Mon avis concernant la sieste est le suivant : même à 5 ans certains enfants peuvent encore avoir besoin de faire la sieste. Un temps calme serait de toute façon recommandé après le déjeuner.
Alors voici le nombre de siestes nécessaire en fonction de la tranche d’âge de nos enfants :
- De 0 à 3 mois : 4 à 6 siestes (entre chaque tétée ou biberon)
- Vers 4 mois : les siestes se régularisent vers un rythme de 3 siestes (matin, début d’après-midi, fin d'après-midi)
- 1 an jusqu'à 18 mois : 2 siestes (une sieste en matinée et une en début d’après-midi)
- À partir de 18 mois (jusqu’à environ 3 ans) : 1 longue sieste (en début d'après-midi)
- À partir de 4-5 ans : un temps calme, une période de repos (pas forcement une sieste) est vraiment utile !
"Le sommeil n'est pas la seule source de repos"
Tout parent l'apprend souvent à ses frais... parfois il faut se résigner et accepter que nôtre enfant ne veuille pas, ne réussisse pas, ne puisse pas dormir correctement durant la sieste.
Dans ces cas, proposer un moment calme est aussi bénéfique.
Selon l’âge, proposer à l’enfant une séance de lecture, des jeux de société, des coloriages ou autre est une bonne façon de lui apprendre à se reposer autrement.
L'objectif est simple : l’aider à se recentrer et retrouver le calme intérieur ainsi qu'un état favorable aux apprentissages, en améliorant l’attention et la concentration.
Pour les natures liées au mouvement, comme l'enfant sanguin ou lymphatique, il sera préférable d’alterner ces moments calmes à des activités plus dynamiques, encore mieux si à l'extérieur.
S'il vous plaît, essayons d'éviter en revanche les séances de jeux sur la tablette ou les dessins animés.
Sommeil de l'enfant : le coucher est avant tout un moment de plaisir
Vous l'aurez maintenant compris : le sommeil est une affaire importante qui demande notre participation engagée.
Mais par quoi commencer ?
Je pense, en tout honnêteté, qu'il faut déjà commencer par avoir la bonne attitude vis à vis du moment de sommeil.
Le conseil le plus important que je peux vous faire en relation au sommeil de nos enfants est de faire du coucher un moment de plaisir !
Voici comment vous aider à installer un rituel « plaisir » du couchage.
Par rituel j'entends bien-sûr toutes ces habitudes qui sont reproduites chaque soir au moment du coucher, qui ont pour fonction de rassurer l’enfant à ce moment particulier du passage de l’éveil au sommeil.
J’ai pu changer ma perspective (et position) vis à vis des réactions de ma fille face à l'endormissement lorsque j'ai compris la chose suivante : pour elle et comme pour tout enfant, le moment de dormir est avant tout un symbole de séparation de ses parents.
Ceci implique l’entrée dans un monde inconnu qui pourrait devenir un moment angoissant.
En comprenant cela, il est plus facile, en fin de journée, de trouver l'énergie et la ressource pour raconter la petite histoire ou réussir à échanger sur les bons moments de la journée avec elle.
Ce rituel doit être l’occasion de savourer le câlin, la chanson ou la boîte à musique.
Je vous avoue avoir fêté l'anniversaire du Doudou de ma fille au moins 4 fois par semaine ... tout l'hiver !
Alors qu'elle est l'arme bienveillante avec laquelle défier le sombre monde de la nuit et ses rêves ?
Incroyable mais vrai : ce moment de calme !
Aussi banal que cela puisse sembler, l'enfant en sortira rassuré, comme si vous l'accompagniez vers cette expérience.
Vous commencez à me connaître... j'adore les « trucs qui marchent » et je suis partisan des petites victoires.
Si le rituel est très important pour permettre à l’enfant de s’endormir de manière sécurisée, je recommande quand même quelques astuces.
Voici celles que tout parent devrait connaître:
- Le rituel ne doit pas être trop long (15-20 minutes maximum) : qu’il s’agisse d’histoires, de câlins, de chansons, de massages...
- A chacun son moment : à chacun son rituel. Rappelons-nous : ce qui compte vraiment c’est que l’enfant passe un moment privilégié et apaisant avec la personne qui le couche.
- Le rituel peut changer en fonction de la personne qui met l’enfant au dodo
- La lumière des écrans des appareils électroniques (télévision,
- smartphones, tablettes ou ordinateurs) est très stimulante : malgré les apparences l’enfant n’est pas calmé devant un écran et celui-ci maintient en état d’éveil son cerveau. Les écrans sont donc à bannir du rituel du coucher
- KIDY rituel dit répétition des mêmes habitudes chaque soir. Ainsi, l’enfant reconnaitra les étapes et saura lorsque c’est finalement l’heure de s’allonger pour rejoindre les bras de Morphée.
Évidemment, les rituels évoluent avec l’âge et vous pouvez les modifier en fonction de l’intérêt de l’enfant.
En fonction de chaque enfant, il n’est pas rare que plus l’enfant grandi, moins la présence d’un parent est nécessaire.
Mais ceci ne doit pas forcément être synonyme de fin de rituel ou de moment calme avec l’enfant avant le coucher.
La petite histoire se transformera en lecture, la chanson en papotage avec maman ou papa etc.
Quel que soit leur âge continuons à profiter de ce moment de calme ensemble en fin de journée.
Naturellement,
Mauro 🌱
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